Bon, je pourrais vous faire un reportage de ce concert en respectant les critères établis, vous déballer en bon élève la set-liste du concert et vous la détailler titre par titre… Et bien si vous attendez du classique avec moi, ce n’est pas le genre de la maison, ce n’est pas l’académie du rock ou la faculté d’étude des musiques contemporaines... Ici je vais vous parler simplement d’un concert de rock, hard rock, gothique, progressif, métal, etc… Peu importe puisque c’est tout cela à la fois. Je vais vous parler d’un concert rafraichissant où j’ai vu tous les publics rassemblés en un seul lieu, de la mère avec sa fille déguisées en nonnes avec Monsieur qui est là manifestement pour « accompagner ces dames ». J’ai vu des métalleux purs et durs avec des t-shirts de groupes qui percutent en permanence le mur du son côtoyant des jeunes filles pour qui les concerts de « métal » n’étaient visiblement pas ceux qu’elles devaient le plus fréquenter… Bref un public de jeunes, de vieux, de tout ce que vous voulez mais un public que j’ai trouvé tout simplement heureux d’être là.
Je passerai sur LUCIFER groupe allemand avec sa jolie chanteuse blonde. C’est en place, ça joue bien, y’a rien à dire et justement comme il n’y a rien à dire… Mis à part que pour moi c’est du déjà entendu mille fois.
À quelques jours du HELLFEST, et rajouté en date de concert supplémentaire, je m’attendais à une affluence limitée, voire limite clairsemée… Grosse erreur ! C’est un Zenith rempli à 90% qui accueille GHOST dès les lumières éteintes.
Dès l’intro on sait qu’on va en prendre : la scène est magnifique, les éclairages somptueux, et le son est bon. Tobias et ses goules attaquent direct sur KAISARION suivi de RATS et ça envoie, ça bastonne et ça bouge, le public répond… Et ça sera comme ça jusqu’à la fin… 90% de la set-liste sont axés sur les deux derniers albums et c’est le bon choix. Les titres passent encore mieux que sur disque. C’est une machine de guerre en action avec une grosse production qui est face à nous, c’est clair.
Alors pour que vous ne pensiez pas que Tobias m’a filé un « pass backstage » (un accès aux loges, NdR.) pour rédiger une super chronique de ce concert, je pourrais vous dire qu’en tant que vieux routard du rock j’ai très bien repéré les bons plans « piqués » aux « collègues », notamment avec le solo de saxo sur MIASMA, avec le pape zombie sortant de son tombeau, ce qui fait immédiatement penser à ALICE COOPER sur « Feed my Frankenstein ». Il y a du KISS dans la mise en scène, la façon de « gérer » le public, mais tout ça, ça passe car c’est bien fait, c’est inspiré mais pas copié, et c’est une marque de respect pour les anciens.
Mention spéciale aux choristes féminines et aux musiciens qui sont loin de faire de la figuration même si le boss incontesté c’est TOBIAS qui le montre bien lorsqu’il le juge nécessaire.
Le final assomme définitivement le Zénith avec la trilogie de la mort qui tue : « Kiss the go-goat »,
et surtout « Dance macabre » et évidemment « Square hammer » sous un déluge pyrotechnique et d’éclairages divers et variés. Du show, du spectacle, de la musique, de la vie quoi. J’étais venu par curiosité car ce groupe possède quelque chose de plus et je n’ai pas été déçu.
GHOST a parfaitement compris et digéré le rock et le hard rock des 80’s et l’a adapté à aujourd’hui avec succès et d’une façon très intelligente. Bref ce sont des milliers de personnes avec une tête de gros smileys qui sont sorties de la salle, moi le premier.
Pour terminer, un groupe de cette pointure qui fait une VRAIE tournée française au lieu de se contenter d’une date à Paris, ça méritait d’être mentionné.
Robert Serge
SET-LISTE : Imperium - Kaisarion- Rats – Faith – Spillways – Cirice - Hunter’s moon – Riual - Call me little sunshine - Con clavi con dio – Watcher in the sky – Year zero – He is – Miasma – Mary on a cross –
Mummy dust – Respite on the spitafields – RAPPEL – Kiss the go-goat - Dance macabre - Square hammer.
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